La première écriture du nom «Cascades» remonte à 1684. On la retrouve dans les récits de voyage du baron Lahontan. Il décrit les grandes difficultés qu’il a rencontrées en franchissant les rapides à l’endroit où le Saint-Laurent se jette dans le lac Saint-Louis.
De «Rapides» à «Cascades» à «Cascades point», le toponyme a évolué pour en arriver à celui bien approprié, que nous lui connaissons aujourd’hui: «Pointe-des-Cascades».
Cette localité a vécu trois siècles d’activités liées à la voie fluviale du Saint-Laurent.
Ainsi, les mots qui le composent expriment les dimensions topographique, historique et linguistique de ses origines.
Durant cette période, Pointe-des-Cascades est particulièrement prospère. Le transport maritime ainsi que les activités du canal y sont pour beaucoup. Des établissements de tous genres comme des hôtels, des garages et des commerces variés s’y installent.
Toutefois, en 1958, on annonce la fermeture du canal de Soulanges. Cette nouvelle réalité suscite l’angoisse de certains.
Le territoire de Pointe-des-Cascades fait partie de la paroisse Saint-Joseph des Cèdres jusqu’en 1961. Le 1er mai de la même année, le Village de Pointe-des-Cascades est officiellement fondé par les pères du village.
La Société de recherches historiques de Pointe-des-Cascades se charge, depuis 1974, de mettre en valeur et d’interpréter le trésor patrimonial dont recèle la municipalité. Une promenade dans le parc nature de la Pointe nous confirme l’importance de ce territoire au temps des colonies. Une borne d’origine délimitant les seigneuries de Vaudreuil et de Soulanges y est mise en valeur. D’autres vestiges d’anciens canaux militaires témoignent encore aujourd’hui de l’importance stratégique de la rencontre du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais.
Depuis 1987, une nouvelle vocation pour ce complexe historique attire des milliers de visiteurs. Un théâtre d’été, le Théâtre des Cascades, un restaurant, une boutique cadeau et une marina sont venus ressusciter un des plus beaux sites champêtres du Québec.
Les nombreux plans d’eau traversant Pointe-des-Cascades font valoir toutes ses beautés naturelles. Le tracé de la piste cyclable Soulanges s’amorce au cœur du village et accueille des milliers d’adeptes de vélo ou de patin à roues alignées.
Le Centre d’interprétation du parc des Ancres témoigne de son histoire maritime. Ce village étant jadis la porte d’entrée sur Montréal, des bâtiments d’entretien et d’administration du canal de Soulanges ont été installés sur les berges. Ces « boutiques » sont les témoins tangibles d’un riche passé et effervescent.
Nous avons choisi l’ancre, emblème de notre municipalité, comme élément dominant du logo. Nous y avons intégré des éléments permettant une lecture visuelle simple et épurée au maximum.
Voici donc la description et la signification des composantes du logo :
La verge de l’ancre représente dans son ensemble à la fois le phare et l’obélisque.
Les masses sinusoïdales bleutées qui composent la verge, suggèrent les rapides et les trois espaces blancs (argent), également sinusoïdales, sont associés aux trois écluses.
L’anneau circulaire qui entoure l’ancre représente un maillon de chaîne. La partie bleue du haut symbolise le Fleuve St-Laurent (ou le ciel), et la partie rouge du bas, la rivière Outaouais (ou la terre).
Le bas de l’ancre, divisé en deux, symbolise l’entaille laissée par le passage canal de Soulanges dans le roc de Pointe-des-Cascades.
Voici la description héraldique, suivie de quelques brèves explications. ‘’ D’argent au chevron d’azur à deux cotices ondées du même, accompagné d’une rose de gueules tigée et feuillée de sinople, et d’un lion de gueules (la queue léopardée) couronné de la même et en pointe, sur fond de sinople, une ancre de sable entourée d’une chaîne du même. Surmonté du cri ‘’Pointe-des-Cascades’’ et au pont sur canal historique de la Porte des Récollets, l’écu surmonte un listel d’azur aux mots ‘’Au fil de l’eau vive’’ d’argent.
Les armes des premiers seigneurs, l’existence des anciens canaux du Saint-Laurent et les espoirs présents se retrouvent dans le blason que vient d’adopter la municipalité de Pointe-des-Cascades, dont l’exécution a été confiée aux Membres de la Société de recherches historiques de la localité. Le lion rouge couronné des Rigaud de Vaudreuil, la rose rouge des LeMoyne de Longueuil et le plant tigé et feuillé des Joybert de Soulanges rappellent d’illustres personnages qui remplirent un rôle important dans l’histoire de la région.
Sur le chevron bleu des Soulanges, image des eaux du Saint-Laurent, passent des filets d’argent, figures des anciens cours d’eau coulant en cascades. À la base, un champ de verdure souligne le territoire verdoyant et fertile jadis couvert de cèdres et de pins. Cette base en pointe et les lignes ondulantes constituent des armes parlantes de Pointe-des-Cascades.
L’ancre, reproduction d’un modèle tiré de l’eau par nos archéologues amateurs, remémore les canots, les bateaux et les voiliers anciens utilisant les canaux primitifs, rappelle les longues files de navires attendant leur tour dans le canal de Soulanges et souligne la vocation maritime actuelle de la localité, qui espère un avenir prometteur.
La chaîne de l’ancre signifie l’attachement des citoyens à leur localité et rappelle la force qui résulte de l’union de chacun. Le langage des couleurs, argent (beauté et succès), azur (savoir et loyauté), gueules ou rouge (fidélité et vaillance) sinople (renouveau et fidélité) rappelle des vertus de citoyens responsables de leur environnement.
Les chrétiens ‘’ancrés’’ dans leur foi y trouveront de nombreux symboles tels que l’eau vive de la glace, l’ancre de l’espérance, l’argent, l’azur et la rose de la Vierge, les liens de Saint-Pierre et le rouge de l’amour de Dieu et de la charité au prochain. Surmonte les armoiries, une curiosité historique ancienne, le pont de la Porte des Récollets. Les religieux franciscains ‘’récollets’’ furent les premiers missionnaires et curés de Saint-Joseph de Soulanges.
Sous le blason, un listel porte la devise ‘’Au fil de l’eau vive’’ bien choisie pour un lieu touristique. Le concitoyen Paul Hébert a dessiné et peint ces armoiries établies et dressées par Jean-Marie Léger, membre des Sociétés d’Histoire de Salaberry-de-Valleyfield, de Soulanges, de la Nouvelles-Longueuil et de la Pointe-des-Cascades.
Afin d’interpréter facilement les symboles contenus dans le drapeau, il faut le prendre devant soi en se plaçant face au fleuve, c’est-à-dire en se tournant vers le sud.
Les deux sections de couleur représentent les cours d’eau qui se rencontrent ici à Pointe-des-Cascades. La rivière des Outaouais, à gauche, est symbolisée par le rouge en considération de la couleur de ses eaux. À droite, le fleuve Saint-Laurent est représenté en bleu en raison de la limpidité générale de ses eaux. Les trois creux des lignes sinusoïdales principales figurent les trois écluses du canal de Soulanges dans notre village.
Les bandes blanches en pente représentent des rapides c’est-à-dire le mouvement. La bande centrale peut s’interpréter comme le fleuve coulant entre le ciel en bleu et la terre en rouge. Il est encore possible de la voir comme une interruption entre deux étendues d’eau, c’est-à-dire une terre, notre terre.
L’ancre dans les rapides ou dans le terroir représente alors la force, la détermination de notre communauté à vouloir vivre ici. L’ancre que l’on retrouve déjà sur notre blason souligne une fois de plus de notre histoire reliée à la vie fluviale. Elle devient en quelque sorte l’emblème de notre municipalité.
Mentionnons enfin que le bleu s’associe au calme, le rouge à la puissance et le blanc à la pureté ; des qualités nobles que notre collectivité sait bien cultiver. Le drapeau s’attache du côté de la section rouge à une hampe de type utilisé dans la marine. Ceci accentue davantage notre disposition commune à l’égard du monde maritime.
Voici un drapeau unique et original que nous arborons avec fierté !
Municipalité de Pointe-des-Cascades
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